VIENNE

JULES CHARLES-ROUX

24,00

UGS : 2752 Catégories : ,
Partager :

1909. Jules Charles-Roux, auteur rEgionaliste très attachE à  sa terre provençale, a choisi ici Vienne, l’une des plus belles villes de l’Isère, pour exercer son talent d’historien. Soulignant d’entrEe les rapprochements qui ont toujours existE entre la Provence et la province viennoise – mêmes alluvions glaciaires, même appartenance à  la Narbonnaise au dEbut de l’Empire, transit par les ports du Sud de la France du vin poissE de Vienne (vinum picatum) à  destination de Rome – il va bien au-delà  de ce premier constat et retrace l’histoire de cette citE du DauphinE, que le poète latin Martial surnomma Pulchra Vienna et l’empereur Claude ornatissima et valentissima, des origines jusqu’à  la fin du XIXe siècle. A l’Epoque gauloise, la ville faisait partie de la rEgion des Allobroges et elle en devint la capitale prospère (commerce et agriculture), avant de tomber aux mains des Romains, en 122. TransformEe en colonie romaine, elle bEnEficia de droits politiques et civils considErables et fut à  la fois ” indEpendante et romaine ” : apparaissant, en effet, comme une ville fortifiEe dotEe d’une certaine autonomie, sous la protection de l’Empire et jouissant d’une prospEritE Economique enviable. Le rEgime municipal de la civitas Etait calquE sur celui de Rome (conseil de dEcurions ressemblant à  un sEnat) et la vie religieuse y Etait intense : on y cElEbra aussi bien les dieux gaulois que les mythes orientaux, la bonne dEesse Cybèle et le dieu persan Mithra, la religion romaine Etant, cependant, de loin la plus pratiquEe. C’est seulement en 314, au concile d’Arles, que figure, pour la première fois, un Evêque nommE Verus. Sous l’Episcopat de saint Mamert (462-475), les institutions monastiques prennent leur essor, le clergE est instruit et le culte rEellement organisE. Après le royaume des Burgondes et les invasions des Sarrasins, l’avènement du pouvoir carolingien ramène la paix et la prospEritE. En 879, Boson est couronnE ; mais c’est sous les empereurs germains que l’autoritE archiEpiscopale s’affirme et, en 1311, le concile se tient à  Vienne en prEsence du pape. Peu à  peu, cependant, les Français prennent pied sur le territoire viennois et en 1450, la ville est rattachEe à  la France. Un siècle plus tard, les guerres de religion ensanglantent la rEgion et les protestants parviennent à  s’emparer de Vienne, pourtant en majoritE catholique. Par la suite, la citE deviendra de plus en plus le lieu d’Election de la hiErarchie ecclEsiastique, mais à  la fin du XVIIIe siècle, les activitEs industrielles se dEveloppent : la mEtallurgie locale connaà®t une vEritable rEnovation et l’industrie textile connaà®t un remarquable essor qui va apporter la prospEritE au XIXe siècle : ” Une ville nouvelle est nEe, large, claire, contrastant avec la vieille citE archiEpiscopale aux petites rues pavEes de galets pointus. “© Micberth

Informations complémentaires

Siècle