TARBES (HISTOIRE DE)

J.-B. LAFFON ET J.-F. SOULET

80,00

UGS : 3160 Catégories : ,
Partager :

1982. ” Nous avons pris Troyes sur le vif, dEclare l’auteur ; en l’Etudiant de quartier à  quartier, de rue en rue. C’Etait le seul moyen d’attEnuer la sEcheresse à  laquelle certains dEtails eussent EtE condamnEs. ” Autrement dit, le savoir est indispensable, mais il y a mille manières de le distiller : M. Aufauvre a choisi la plus vivante, celle qui permet de rEvEler tous les secrets du passE sans forcer la note, au grE d’une dEambulation hasardEe, d’un Elan de plaisir ou de curiositE. Les ” dEbris de maçonnerie gallo-romaine ” nous rappellent que les empereurs romains vinrent sEjourner rEgulièrement dans ces lieux (Julien et Antonin, mais aussi Marc Aurèle) et que le trop fameux Attila, vaincu dans les Champs catalauniques (entre Troyes et Châlons), avait envahi le pays au moment o๠le limes cEdait sous les poussEes des barbares. Une excursion à  Villery, village voisin de Troyes nous apprend que Clovis y reçut Clotilde, la fille du roi de Bourgogne et que ce furent les troupes du fondateur de la dynastie franque qui ravagèrent le pays bien avant les sarrazins et les Normands. Mais la belle citE champenoise a EtE aussi, de tout temps, active et industrieuse : pourvue d’un atelier monEtaire dès l’Epoque carolingienne, elle devient la capitale du comtE au Xe siècle, grâce aux largesses de Charles le Chauve et à  son importance comme EvêchE et comme centre religieux. De plus, situEe au carrefour des routes qui vont de Bruges à  Venise et de Paris en Allemagne, elle est le siège de deux des six foires de Champagne qui assurent sa prospEritE et favorisent le dEveloppement de son industrie textile jusqu’au XIVe siècle. Cette option commerciale et industrielle ne la quittera pas au fil du temps, malgrE l’opposition de Louis le Hutin, les destructions des guerres (de Cent Ans et de religion), l’incendie de 1524 qui la dEvaste en grande partie et la rEvocation de l’Edit de Nantes qui fait fuir industriels et artisans protestants. Autant de coups du sort, de passion ravageuse et d’intelligence constructive qui ont laissE des traces dans tous les quartiers de cette ville qu’AmEdEe Aufauvre nous fait visiter : la halle à  la bonneterie et l’Eglise Saint-PantalEon, l’hôtel de Chapelaines et Notre-Dame-aux-Nonnains, l’hôtel de ville et la collEgiale Saint-Urbain, la superbe cathEdrale Saint-Pierre et Saint-Paul et l’ancienne Arquebuse… les portes, les enceintes, les boulevards. Toute une forêt de pierre dans laquelle les lecteurs se retrouvent, EmerveillEs.© Micberth

Informations complémentaires

Siècle