SOREZE ET SES ENVIRONS (NOTICE HISTORIQUE)

JEAN-ANTOINE CLOS

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1844. A la lecture de son ouvrage, il apparaà®t qu’être sorEzien fut pour l’auteur un avantage inestimable et que toutes les annEes qu’il passa dans le fameux collège de Sorèze lui permirent d’ajouter à  son travail d’historien cette touche de vEcu que rien ne saurait remplacer. C’est fort de ce savoir et de cette expErience qu’il retrace ici l’histoire de sa ville natale et des bourgades environnantes et (naturellement) celle de ce sEminaire – il fut longtemps nommE ainsi – dont il fut l’un des Elèves les plus brillants, insistant sur le fait que les bEnEdictins avaient eu, de tout temps, la vocation d’enseigner et qu’ils donnaient gratuitement, bien avant la fondation du collège, des cours de latin aux enfants du pays. Mais les dEveloppements qu’il consacre à  cette institution prestigieuse, devenue Ecole militaire royale en 1776, renommEe dans toute l’Europe et comptant plus de 500 Elèves, ne constituent qu’un chapitre de son livre qui est un vEritable retour aux sources du passE de Sorèze. Il nous rappelle que la petite citE du Tarn doit son origine à  la fondation de l’abbaye bEnEdictine par PEpin le Bref (757-758), dont il transcrit la charte in extenso. Connu d’abord sous le nom de Notre-Dame de la Sagne, beatঠMarià¦, le monastère qui bEnEficie des largesses des puissants excite bien des convoitises : soumis à  de nombreux pillages, il est brà»lE par les Normands en 864 et il ne renaà®tra de ses cendres qu’après plusieurs dEcennies. Par la suite, les violences de toute nature ne sont guère EpargnEes à  Sorèze et à  son abbaye – qui doit souvent payer pour être EpargnEe – mais paradoxalement la terrible croisade de Simon de Montfort (XIIe siècle) contre les Albigeois lui est bEnEfique et la destruction de Puyvert lui profite, tandis que Montgey, Puylaurens, Les Casses, La Pommarède, Saissac subissent les dures lois de la guerre. Au XIVe siècle, après le traitE de BrEtigny (1360), les incursions des compagnies anglaises sont constantes : en 1377 la ville est prise (l’abbaye EpargnEe rachète son pillage) et il faudra attendre le XVe siècle pour que Charles VII donne l’ordre de dEtruire ces bandes de soudards. Dans la seconde moitiE du siècle suivant, ce sont les affrontements religieux qui sont dEvastateurs : la ville est saccagEe par les protestants (1571), prise par eux (1573), reprise par les catholiques (1580) et à  nouveau occupEe par leurs adversaires la même annEe… Appauvrie et dEpeuplEe par de tels ravages (perte des marchEs, dEpart des catholiques), Sorèze connaà®t enfin la paix sous le règne d’Henri IV. Il semble que la fondation du collège soit ” l’un des produits de la guerre de religion ” ; il fallait apaiser et regagner les esprits. Autre fait positif pour Sorèze et pour toute la rEgion : la construction du canal du Midi par Pierre-Paul Riquet, magnifiquement racontEe par le Dr Clos. Son ouvrage se terminant par une excursion au-dedans et au-dehors de la montagne du Causse (Trou du Calel), qui est une vEritable EpopEe gEologique.© Micberth

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