1895. Historien prolifique de la Drôme, le dEpartement qui le vit naà®tre, mais aussi de l’Isère, de l’Ardèche et des Hautes-Alpes, l’abbE Fillet a axE toute son œuvre sur l’histoire religieuse des diffErentes localitEs dont il a Ecrit les monographies. Certes, son Etat l’y prEdisposait, ainsi que sa foi profonde (son adhEsion au ” divin ministère “), mais aussi sa profonde connaissance du rôle fondamental jouE par l’Eglise sous l’Ancien REgime. Aussi, dans cet ouvrage consacrE à Saint-Laurent-en-Royans, est-ce avant tout l’homme de savoir qui s’exprime, relatant le passE de la paroisse, o๠il est nE et o๠il a grandi, dans tous ses aspects essentiels, des Origines jusqu’aux Illustrations ecclEsiastiques, sans oublier les EvEnements, sociaux et politiques, guerriers et Economiques, qui s’y rattachent directement. Evoquant tout d’abord l’habitat ancien du terroir (vestiges de l’Epoque romaine), puis l’anarchie fEodale du Xe siècle, règne de la violence seigneuriale, l’auteur dEcrit ensuite l’investiture des biens du clergE (XIe siècle) qui s’accompagne d’un retour à l’ordre et d’une floraison d’Eglises, de chapelles et de paroisses dans la rEgion. Les chanoines de Romans, puis les Templiers et les Hospitaliers eurent une action dEterminante dans le destin de la paroisse (hôpital et maison de la commanderie mentionnEs encore dans des actes de 1495, 1503, 1539, 1557) et si la pEriode des guerres civiles et religieuses demeure obscure (peu de documents), on sait que le Royans fut le thEâtre de massacres et de pillages et que l’Eglise de Saint-Laurent fut presque dEtruite par les protestants. Par contre, pendant la REvolution, ” les habitants de Saint-Laurent continuaient à aimer leur curE ” et leur pays, puisque 7 volontaires quittèrent la paroisse, en 1793, pour aller dEfendre la patrie en danger. L’Eglise fut restaurEe au dEbut du XIXe siècle et les curEs qui s’y succEdèrent eurent à cœur d’embellir et d’agrandir l’Edifice : construction d’un ” joli clocher ” (1830), acquisition du presbytère et du jardin attenant, Erection d’un chemin de croix dans l’Eglise (1838), tout en remplissant leurs missions annexes : Ecoles religieuses et vicairie, rEtablissement de la confrErie des PEnitents… © Micberth