1917. Saint-FEliu-d’Avall, qui fait aujourd’hui partie de la CommunautE de communes et Portes Roussillon-PyrEnEes, comme Canohès, Le Soler, PEzilla-la-Rivière, Pollestres et Toulouges, une floraison de localitEs touristiques proches de Perpignan, ne sEduit pas seulement ses visiteurs par son site, son Eglise d’origine romane, inscrite aux Monuments historiques en 1926, ou l’histoire (savoureuse) de son clocher. Son charme principal rEside dans son authenticitE qui porte l’empreinte puissante des siècles ; et l’ouvrage de l’abbE Gibrat permet justement de complEter par des noms, des dates et des EvEnements ce que l’on ressent d’abord, sur place, comme un agrEable dEpaysement. L’air d’autrefois baigne ces lieux : d’abord l’existence ancienne d’un alleu in Sancto Felice (document du Xe siècle), puis, un peu plus tard, l’Erection d’une maison forte et d’une Eglise et la constitution d’une seigneurie. Les vicomtes de Castellnou et de Fenollet et les familles de Perellos, de Burgues, de Boxadors, de Rocaberti et de Ros, propriEtaires du terroir, veilleront sur sa destinEe jusqu’à la REvolution. Toute cette organisation fEodale, qui avait ici pour suzerain le comte de Besalu, est nEe et s’est dEveloppEe, après les invasions et la pEriode anarchique du IXe siècle, dans un contexte souvent brutal et guerrier, mais ensuite structurE par l’Eglise (châteaux forts et chapelles) et gEniteur de progrès : formation de villes (fondation, par Arnald Gaufred, de l’hôpital de Perpignan le 5 avril 1116), instruction scolaire à Elne au XVIe siècle, et amElioration de l’agriculture, grâce au dEfrichement des forêts et l’assèchement des marais par les moines. Quant à l’Eglise de Saint-FEliu, qui fait aujourd’hui l’admiration des touristes (abside polygonale, retables, statues, calices, croix processionnelle remarquable…), elle a une histoire architecturale qui est EvoquEe en dEtail par l’auteur, ainsi que son trEsor, ses bEnEfices de jadis, ses confrEries… L’importance de la commune, elle, Etant restituEe avec prEcision dans la dernière partie de l’ouvrage. © Micberth