SAINT-DIE. TERRE BRÀ»LEE

GEORGES BAUMONT. PHOTOGRAPHIES JEAN BLAIRE

20,00

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1946. Cet ouvrage n’est pas une ” histoire de l’occupation, de l’Evacuation, de l’incendie et de la dElivrance de Saint-DiE ” ; c’est un document terrifiant : la prEsentation, en mots et en images, de la mise à  mort d’une ville qui, depuis les temps les plus anciens, avait brillE par son savoir, sa foi religieuse, son prestige architectural et son activitE artisanale et ouvrière. Celle qui avait inventE l’appellation AmErique pour le Nouveau Monde (1507 environ) et qui avait reçu, elle-même, le titre officiel de Marraine de l’AmErique (1910), fut dEtruite en cinq jours, du 13 au 18 novembre 1944, par des troupes allemandes manifestement sur le dEpart. OccupEe pendant quatre ans, rEquisitionnEe dans ses forces vives (943 DEodatiens dEportEs le 8 novembre), systEmatiquement pillEe depuis des semaines (magasins vidEs, wagons de la Croix-Rouge ” bourrEs de tissus ” envoyEs vers l’Est, camions entiers o๠s’entassaient les objets les plus divers…), il lui restait à  connaà®tre le pire : l’anEantissement par les incendies et les explosifs. Et à  cet Egard, rien n’est plus Eloquent que les chiffres : en fEvrier 1944, la ville de Saint-DiE comptait environ 15 000 habitants. Or, à  la fin du mois de novembre de la même annEe, 10 585 d’entre eux Etaient recensEs officiellement comme ” sinistrEs totaux ” : c’est-à -dire sans logement, sans mobilier, sans linge, sans objets personnels, sans rien. Cette donnEe arithmEtique donne la mesure des destructions urbaines effectuEes par l’ennemi, agression ultime et dEvastatrice ” sans aucune nEcessitE militaire ” contre la ville, et de leurs consEquences terribles sur la population de Saint-DiE au cours de cet hiver 1944. ” Tout est ruine et deuil ” : la rue Thiers, la place Jules Ferry, la maison dite ” du baptême de l’AmErique “, la cathEdrale dont la dynamite a dEtruit les chapelles latErales, ” rasE les voà»tes, coupE la nef en deux, dEcouronnE le transept et le chœur, lEzardE les murs, crevassE les demi-colonnes du portail “… Le texte de Georges Baumont est sobre et juste ; les photos de Jean Blaire sont impitoyables. © Micberth

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