SAIN-BEL. SES MINES ET SES ANCIENS SEIGNEURS

JEAN COTTIN

39,00

UGS : 3221 Catégories : , ,
Partager :

1949. Deux faits d’une importance majeure ont littEralement forgE le destin de Sain-Bel au fil du temps : d’abord, la fondation de l’abbaye de Savigny (Cœnebium Saviniacense) au IXe siècle, ensuite l’exploitation des gisements qui s’Etendaient sous les communes de Chevinay, Saint-Pierre-la-Palud, Sourcieux et Fleurieux, sur la rive droite de la BrEvenne. Très tôt, en effet, après ” les temps anciens ” (ceux des Ligures, des Celtes et des Romains), à  la suite des invasions du Ve siècle (Alamans et Burgondes) et de l’Etablissement du royaume franc qui devait avoir raison des envahisseurs arabes (VIIIe siècle), le château de Sain-Bel fut le chef-lieu de la baronnie de Savigny qui allait devenir de plus en plus puissante au fil des siècles, en dEpit des incursions anglaises pendant la guerre de Cent Ans, puis de diffErentes calamitEs (nombreuses intempEries à  la fin du XVe siècle, EpidEmies au dEbut du XVIe, en 1629 et 1696, disette en 1693, hiver terrible en 1709…) et les liens entre le village et le monastère demeurèrent indissolubles jusqu’à  la REvolution. Pour ce qui est des mines, qui avaient EtE exploitEes depuis la plus haute antiquitE, notamment par les Gaulois et les Romains, leur activitE connut un temps d’arrêt au dEbut du Moyen Age, ainsi que diffErentes vicissitudes (confiscation à  Jacques Coeur), mais elles constituèrent une vEritable source de prospEritE Economique pour la localitE, surtout à  partir du XVe siècle. La REvolution vit la destruction de l’abbaye, des troubles dans le canton en 1793 et le meurtre d’un habitant de Savigny, puis la mise sous sEquestre des magasins des mines (1794), ainsi que la transformation du village – bourg et paroisse sous l’Ancien REgime, archiprêtrE de Courzieu, Election et sEnEchaussEe de Lyon – en une commune dotEe d’un maire et d’un conseil municipal. Au dEbut du XIXe siècle, l’exploitation des mines connut un temps d’arrêt et quand elle reprit (en 1809) les travaux devinrent de plus en plus difficiles (les mines de Sourcieux atteignaient 400 pieds de profondeur et celles de Chessy, qui s’appauvrissaient, 650 pieds). Les difficultEs recommencèrent vers 1834 et à  partir de 1860, on s’employa surtout à  extraire la pyrite de fer non cuivreuse. Quant au bourg, bien desservi en voies de communication, il bEnEficia d’un service de poste journalier en 1832, d’une gare vers 1871, et d’une succursale de la Caisse d’Epargne vers 1888. Grâce à  la fusion entre Saint-Gobain et la maison Perret frères, les mines tenaient encore au dEbut du XXe siècle ” l’une des places les plus importantes parmi les exploitations mEtalliques françaises “. Aujourd’hui, le village de Sain-Bel, très apprEciE pour son site, sa production viticole et le château-musEe de Lacroix-Laval tout proche (l’une des plus belles collections de poupEes du monde) accueille de nombreux visiteurs.© Micberth

Informations complémentaires

Siècle