REFORMATION DES FOUAGES DE 1426, DIOCESE DE SAINT BRIEUC

TORCHET, Y.

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Il s’agit du cinquième volume d’une collection commencEe en 2001 et qui Edite le plus ancien recensement des foyers bretons conduit dans les annEes 1426 et suivantes sur dEcision du duc de Bretagne Jean V, à  l’Epoque de la Bretagne libre. Après les anciens diocèses (alors à  la fois circonscriptions religieuses et circonscriptions politiques et administratives) de Cornouaille, de TrEguier, de Saint-Malo et de LEon, il Etudie celui de Saint-Brieuc, qui inclut le Goà«lo, le Penthièvre et une partie du Porhoà«t.
C’est un document sociologique exceptionnel, certainement unique en Europe pour cette pEriode, o๠sont donnEes souvent, outre l’identitE du chef de famille, des prEcisions telles que l’Etat de santE, le niveau de revenu, la profession, et autres. Le but est d’Etabli le niveau de taxation de chaque paroisse par un impôt d’origine normande que l’on nomme le “fouage”. Le fouage normand est restE à  peu près forfaitaire depuis sa crEation au XIe siècle, mais le fouage breton, instaurE seulement en temps de paix en 1365, est calculE sur une logique progressive dès au moins les annEes 1420, ce qui signifie que plus on a de revenu, plus on paie un fouage ElevE, mesure juste Evidemment pondErEe par le fait que les plus riches, c’est-à -dire les nobles et leurs mEtayers directs, ne paient aucun fouage, un privilège heureusement compensE en partie par le fait que les plus pauvres n’en paient pas non plus. En somme, il est payE sur une base progressive par les classes moyennes, ce qui nous renvoie à  la situation de l’impôt à  notre Epoque.
Les chiffres, calculEs par paroisse, permettent de dresser des cartes gEographiques de l’impôt et, donc, de la richesse de revenu des classes moyennes, pondErEe par la densitE de population au kilomètre carrE. Un ensemble de cartes statistiques permet ainsi de se faire une idEe prEcise de la sociologie de cette partie de la Bretagne. Des documents jusqu’ici inEdits font dEcouvrir le poids dEjà  important des tissages de Lamballe et de Quintin, qui prendront leur plein essor au XVIIe siècle, deux cents ans plus tard.
Comme les nobles y sont traitEs à  part, c’est aussi l’occasion de rEdiger le plus ancien nobiliaire universel de Bretagne, d’y ajouter des rEflexions hEraldiques du plus haut intErêt, o๠se dEgage peu à  peu un trait majeur : le poids des EvEnements politiques du XIIIe siècle dans les règles d’adoption d’armoiries aux XIVe et XVe siècles.
Le tout est illustrE de nombreuses photos de monuments mEdiEvaux et, en fin de volume, de cahiers en couleur regroupant près de 470 Ecus de familles nobles recensEes dans ce document, plus d’une sur deux, ce volume Etant d’ailleurs celui de tous les records parce que les nobles y recensEs sont plus de 1400, contre 750 en Cornouaille, 900 en TrEguier, 1000 en Saint-Malo par exemple.

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