1876. Une plongEe dans les archives est souvent une aventure imprEvisible ; même lorsqu’on est le premier magistrat de la ville et que le classement des registres n’est qu’une tâche administrative. C’Etait le cas du Dr Henri GrEgoire, maire de la commune de Puget-Ville, qui fut saisi d’une vEritable passion pour l’histoire de la localitE sur la destinEe de laquelle il veillait. Il fallait d’abord trier, puis classer et surtout dEpouiller les actes de tous ceux qui l’avaient prEcEdE dans ses fonctions autrefois et qui lui restituaient, peu à  peu, le passE. ” Rien de plus attachant que cette Etude rEtrospective ! “, s’exclame-t-il au dEbut de son livre. Il ne pouvait plus se contenter de dEcouvrir, il lui fallait Ecrire : dresser le panorama de la citE, telle qu’il la connaissait (topographie prEcise, activitEs…), puis remonter aux origines (les familles seigneuriales) et recrEer la pEriode fEodale (les droits seigneuriaux, mais aussi ceux de la communautE), avec les luttes de pouvoir, l’exercice difficile de la justice, les intErêts contradictoires et la transaction (enfin !) sur les moulins le 20 fEvrier 1544. Naturellement, le rôle important de l’Eglise à  cette Epoque est aussi EvoquE : il y avait trois Edifices au Puget, la chapelle Saint-Laurent et les Eglises Sainte-Marie et Saint-Sidoine et l’Etablissement de la vicairie datait de 1398. L’auteur dEcrit, par ailleurs l’administration et la comptabilitE communales, les consuls, conseillers, trEsoriers et auditeurs aux comptes Etant Elus par les administrEs. Les EvEnements marquants ne sont pas oubliEs : ainsi pendant les guerres de religion les exactions en tous genres sont nombreuses : rEquisitions de vivres et d’argent, occupation du château, pillages. Elles furent suivies par les troubles liEs à  la Fronde et il fallut ensuite amortir les dettes. Pour complEter ce recensement des malheurs du temps, il convient de citer encore l’invasion de 1707, la famine de 1709 et la peste de 1721. Ensuite, peu à  peu, la situation s’amEliora, mais le sEjour de l’armEe française en 1746 greva à  nouveau le budget, d’autant qu’il fallut rEparer les chemins. Et bientôt ce fut 1789. © Micberth