1953. Rien de plus agrEable qu’un vagabondage dans l’histoire de PrEcy-sur-Oise, surtout lorsqu’on a pour guide un historien de talent, comme Pierre Gambier, douE (par surcroà®t) du sens de l’humour et armE d’une plume lEgère et vEloce. Dès la prEface, » qu’on lira, car elle est courte « , le ton est donnE : la narration est alerte, l’auteur va à l’essentiel et il n’Evoquera, nous dit-il, » que des choses vraies « . C’est donc à sa suite que nous remontons dans le temps jusqu’au palEolithique ( » traces celtiques des bords de l’Oise jusqu’au-dessus des plateaux « ), retrouvant ensuite l’Epoque gallo-romaine, celle de Prisciacum, puis le temps des seigneurs francs (le Pagus Camliacensis), les dEsordres qui suivirent le règne de Clovis et la fondation de l’abbaye de PrEcy à la fin du VIIe siècle. Comme la violence est rEcurrente par la suite, avec les invasions des Normands et les mEfaits des bandes armEes (Xe siècle), une seigneurie est fondEe et un château EdifiE pour la sauvegarde de la localitE. On imagine aisEment » les murailles Epaisses, de moellons et de terre, derrière lesquelles la population se rEfugia bien des fois en des occasions tragiques « , la forteresse dEmolie lors du siège de 1430, rebâtie ensuite, nEgligEe par les Montmorency au XVIIIe siècle et transformEe en un nouveau château à la fin du XIXe. Mais le rEcit de Pierre Gambier n’est pas seulement guerrier et Epique ; il se fait, quand il concerne l’Eglise collEgiale, superbement descriptif, fastueux, lorsque les seigneurs de PrEcy, de Saint-Simon, de Saint-Gelais et de Montmorency sont EvoquEs et turbulent face aux alEas rEvolutionnaires ; il devient vivant et quotidien dans le contexte municipal, pittoresque dans la description de PrEcy en 1853, dramatique en 1870, 1914-1918 et de 1940 à 1944 (libEration le 30 aoà»t) et enfin flâneur et touristique (carte à l’appui), quand l’auteur nous fait visiter Senlis, Chantilly, Pierrefonds, Compiègne, Saint-Maximin, Royaumont, Morancy, Boran, Saint-Leu-d’Esserent, Villers-sous-Leu… © Micberth