MOULINS-LES-METZ

GABRIEL POIRE

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1957. La lecture du premier livre consacrE à  l’histoire d’une localitE est toujours Emouvante : on y sent la fraà®cheur du pionnier, l’appEtit de savoir et la volontE de communiquer que l’on ne trouve guère dans les productions postErieures. Ainsi en est-il de la monographie de Gabriel PoirE, qui a EtE directeur d’Ecole pendant 20 ans à  Moulins-Alger, secrEtaire de mairie, organiste et Educateur sportif et dont l’attachement pour la ville se lit entre les lignes. Entre le village des origines (premières mentions Ecrites de son nom en 936 et 943) et celui au sein duquel vivent les Moulinois du milieu du XXe siècle, que d’EvEnements et de pEripEties ! Pourquoi ” notre vieux pont ” enjambe-t-il une prairie ? Pourquoi les bans qui formèrent le village de Moulins (ban l’Evêque, ban Saint-Martin, ban Saint-Paul, ban Noiron et ban de Marly) formaient-ils des rEalitEs aussi disparates ? Qui Etait Arnould de Cervole, surnommE l’Archiprêtre, Etrange capitaine de brigands ? Est-il vrai que les clefs de la ville de Metz furent remises au connEtable de Montmorency ” à  Fristot, proche Mollin ” ? Qu’Ambroise ParE soigna aussi bien les ennemis blessEs, soldats de Charles Quint (1553) que les Français, après un engagement sEvère au sortir du village ? Qu’Henri IV fut obligE de se dEplacer à  Metz (passage à  Moulins en 1603) pour y ramener la paix intErieure ? Gabriel PoirE rEpond à  toutes ces questions, et à  de nombreuses autres, dans son ouvrage, sans oublier pour autant la vie festive (fête brillante donnEe en l’honneur du duc Antoine de Lorraine, en 1475, visite de l’empereur Maximilien et de ses plus hauts dignitaires, en 1498, passage de Guillaume II en personne, le 11 mai 1914…), la vie religieuse (procession des Rogations) et les dEvastations guerrières qui marquèrent l’histoire de toute la rEgion, en particulier la guerre de Trente Ans qui vit dEfiler dans le val de Metz, à  Moulins, Scy, Chazelles et RozErieulles, les soldats en campagne, qui se ravitaillaient sur place et devenaient parfois des dEserteurs, des pillards, des bandits redoutables. La rEalitE anecdotique n’est pas oubliEe : la relation de la guerre du tabac, qui eut lieu en 1628, est à  la fois pleine d’enseignement et rocambolesque, l’histoire du château de Frescaty, EdifiE à  partir de 1711, contient bien des ElEments dramatiques (dEmolition de la chapelle et de l’orangerie, par le chevalier de Ramsault au moment de la REvolution, puis destruction de l’Edifice par un incendie en 1793, construction d’un nouveau château qui disparaà®tra sous les bombardements en 1944) ; et la situation stratEgique de Moulins-lès-Metz ne se dEmentira pas au fil du temps, pendant la REvolution et l’Empire, au moment de l’invasion de 1814, lors du blocus de 1815, en 1870, quand Bazaine se rEfugia à  Moulins (au château Grignan), en 1918, quand les Français reprirent Metz, en 1940 et 1944, des dEsastres à  la LibEration. Impossible pour les Moulinois d’aujourd’hui, qui habitent une citE agrandie et rEnovEe, de nEgliger ce turbulent passE.© Micberth

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