MONTMIRAIL (LA CAMPAGNE DE FRANCE AUX ALENTOURS DE)

MARGUERITE-ROBERT MATHIEU

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1964. Patrie du cardinal de Retz et dotEe d’un patrimoine architectural qui rappelle un passE glorieux (château du XVIe siècle achevE par Louvois et Eglise Saint-Etienne du XIIe), la ville de Montmirail doit surtout sa cElEbritE à  l’importance qu’elle eut pendant la campagne de France, pEriode au cours de laquelle le gEnie napolEonien brilla de ses derniers feux. Ces moments cruciaux pour notre pays qui se sont dEroulEs à  Montmirail et dans ses alentours ont fait l’objet de nombreux travaux d’historiens et il existe une lithographie bien connue d’Engelmann, intitulEe NapolEon à  Montmirail, mais l’intErêt de ce livre va bien au-delà  de cette aura lEgendaire. Sans dEdaigner pour autant le caractère exceptionnel des faits rapportEs, l’auteur a tenu à  les retracer ” avec tout ce qu’ils ont comportE d’enthousiasme et de misères “, en s’efforçant de ” peindre les caractères ” tels qu’ils lui sont apparus, ” avec leurs grandeurs et leurs faiblesses ” et en accentuant l’aspect local des EvEnements relatEs. Constatant, par ailleurs, de nombreuses contradictions dans les tEmoignages des protagonistes de ces terribles batailles, des affirmations non contrôlEes et dEpourvues de prEcisions circonstanciEes, l’historienne a prEfErE remonter aux sources et consulter les archives et les documents officiels. Le nom de Montmirail apparaà®t souvent dans l’ouvrage (11 fEvrier 1814, deuxième victoire), mais aussi ceux de Champaubert (première victoire), des Caquerets (Château-Thierry, troisième victoire) et de Vauchamps (quatrième victoire), ainsi que ceux de La FertE-sous-Jouarre, Châlons, Epernay, Etoges, Rebais, et de Fère-Champenoise, o๠va se concrEtiser la domination des alliEs et s’ouvrir, pour eux, la route vers Paris. Beaucoup d’autres appellations de villes, villages et lieux-dits sont citEes et de nombreux EvEnements et anecdotes, ce qui permet aux lecteurs d’aujourd’hui de retrouver (Eventuellement) des noms, ” ceux de leurs ancêtres ou de familles amies ” et des termes familiers. Car la particularitE de ce rEcit passionnant ne rEside pas seulement dans la volontE de rigueur et de fidElitE aux faits, mais aussi dans la rEalisation d’une ” sorte d’histoire locale ” qui donne une richesse humaine et topographique à  des moments majeurs dans le destin de notre pays, trop souvent considErEs par les historiens comme des prouesses guerrières. Se tenant ” aussi loin du sEvère ouvrage de stratEgie militaire que de l’EpopEe et de l’histoire romancEe, car l’imagination est l’ennemie de l’historien et s’insinue volontiers entre lui et les faits “, l’auteur a rEussi à  faire surtout ” une œuvre vraie “, dans laquelle les populations urbaines et rurales ont une place importante et l’aventure napolEonienne, dEpourvue de ses oripeaux lEgendaires, sa dimension intacte et son retentissement formidable. © Micberth

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