MONTMIRAIL-EN-BRIE. SA SEIGNEURIE ET SON CANTON

MARGUERITE-ROBERT MATHIEU

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1975. Le nom de Montmirail sonne encore aujourd’hui comme celui d’une bataille : les combats livrEs en 1814 et en 1914 furent dEterminants dans l’histoire de notre pays, victorieux dans les deux cas, mais gEniteurs de drames aux consEquences incalculables. Toutefois, on ne saurait rEsumer l’histoire de cette citE et des 18 localitEs qui en dEpendent, à  ces deux moments essentiels. C’est en effet après l’ère nEolithique, dont on a retrouvE de nombreuses traces dans la rEgion, après l’Epoque gauloise, puis gallo-romaine (dEcouverte de tuiles et de poteries), après les invasions des Vandales et des Huns et la pEriode franque (conquête de toute la Champagne par Clovis, grâce à  la victoire de Soissons) qui fut suivie de troubles incessants, que la forteresse de Montmirail fut EdifiEe et qu’il s’y Etablit une seigneurie. Le règne des comtes de Blois fut suivi par celui de la Maison de Montmirail, illustrE par le destin exceptionnel du bienheureux Jean, seigneur qui soignait les pauvres, et par la domination des familles de Coucy, puis de Sarrebruck-Roucy, de Silly et de Gondy, de la TrEmoà¯lle-Noirmoutier et Le Tellier de Louvois. Les guerres rEvolutionnaires et impEriales virent d’incessants passages de troupes dans la rEgion, avec leur cortège de rEquisitions, de logements, de dEprEdations de toutes sortes et surtout d’exigences considErables en matière de soldats, autant de prElèvements sur les forces vives du pays. Après l’ère napolEonienne, la citE ne jouit que de peu de revenus et de 1832 à  1840 les gà®tes d’Etapes pour les armEes se multiplient à  nouveau ; c’est avec bien des difficultEs que les travaux d’hygiène et d’urbanisme indispensables sont effectuEs dans la citE et quand la IIe REpublique est proclamEe, la misère ne cesse d’augmenter. La naissance de l’Empire fut saluEe avec enthousiasme, on Etudia le projet d’une ligne de chemin de fer (Strasbourg-Mulhouse) passant par Montmirail et en 1869 l’abattoir communal fonctionnait. Mais la guerre de 1870-1871 est une nouvelle ponction dans les finances de la ville. Avant la fin du siècle, on n’aura installE ni l’eau ni l’ElectricitE dans la citE qui paye durement ces insuffisances et son passE guerrier. Les petites industries pEriclitent, les foires n’ont plus le succès d’autrefois, seul le commerce du bois est florissant. En 1914, Montmirail et toute sa rEgion sont à  nouveau des lieux de violences, de destructions et d’horreurs quotidiennes. Au cours des dEcennies qui suivent, la vocation agricole de la rEgion se confirme, ainsi que le rôle de ville-Etape de la citE.© Micberth

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