1884. Magnac-Laval, Pagus Magnacensis dans l’AntiquitE, possède un patrimoine architectural (Eglise, tour, cadran solaire, pigeonnier porche…) qui fait rêver ses visiteurs à des temps anciens. Son château, lui, est plus rEcent, puisqu’il fut construit au XIXe siècle (1880-1890) par l’auteur de cet ouvrage, le comte de Couronnel, conseiller gEnEral du canton, qui tenait à ce que la tradition nobiliaire du lieu fà»t ainsi perpEtuEe. C’est aussi cette profession de foi historique qui l’amena à Ecrire ces deux monographies rEunies en un seul volume : l’une consacrEe à la ville de Magnac-Laval et l’autre à ses châteaux. Deux rEcits passionnants qui se complètent parfaitement, le premier retraçant deux millEnaires de l’histoire de la localitE, depuis l’Epoque gauloise jusqu’au XIXe siècle et le second nous dEcrivant les demeures seigneuriales, leur gloire et leurs vicissitudes au grE des dEfaites et des victoires. Station romaine importante (camp de CEsar à 12 km), Magnac-Laval dut subir les invasions des Germains, des Visigoths et des Francs, puis livrer maints combats contre les Arabes, avant que sa seigneurie ne soit fondEe par le baron Etienne de Magnac (770). C’est ce premier seigneur (rEpertoriE) qui crEa aussi le prieurE de Saint-Maximin – l’un des plus anciens de France – et après les incursions des Normands, les fortifications de la ville furent rEparEes et solidifiEes : une sage prEcaution quand on constate que les violences se multiplièrent au fil des siècles : luttes fEodales (Magnac contre le comte de la Marche), guerre de Cent Ans après un long intermède de paix et d’activitE (XIIIe siècle, charte de la ville), affrontements religieux, rEvolte des croquants, puis prospEritE de Magnac (ErigEe en duchE-pairie en 1758) jusqu’à la REvolution. La destinEe des châteaux fut liEe à celle de la citE : première Erection d’une forteresse sans doute à l’Epoque des Germains, citation d’un château (Annales), situE dans l’enceinte de la ville à la fin du VIIIe siècle et rEservE aux hommes de guerre à la fin du XIe siècle (embellissements au XIIe) ; il rEsista bien à la guerre de Cent Ans, mais se ressentit cruellement des exactions des catholiques, des huguenots et des bandes armEes… © Micberth