1914. Aumônier à  OrlEans et membre de la SociEtE historique du Gâtinais, l’abbE Bernois consacra une bonne partie de sa vie, trente ans environ, à  la rEalisation de cet ouvrage sur la ville de Lorris. DEfrichant en ce domaine une terre vierge et s’immergeant totalement dans une documentation très riche (titres de famille et papiers de fabrique, minutes notariEes et actes paroissiaux, documents des archives nationales et dEpartementales…), il procEda aux analyses et aux synthèses nEcessaires avant de rEdiger cette vEritable somme sur la citE natale de l’auteur du Roman de la Rose (première partie). Net et prEcis sur tout ce qui Etait EtayE par des textes fiables, c’est-à -dire sur la plupart des sujets traitEs, il n’hEsita pas à  pointer les manques et les obscuritEs (ainsi sur la vie de Guillaume de Lorris), mais l’ensemble, prEsentE dans la double perspective de la châtellenie et de la citE, apparaà®t à  la fois comme un rEcit clair et agrEable et un Etonnant rEservoir d’informations en tous genres. Qu’il s’agisse du panorama du territoire, ” agrEablement coupE de nombreux ruisseaux, tels que le Limetin, le DouE, le Liseron “, de l’origine de Lorris (” curiositE Etymologique “), de la prEsentation de la ville au XVIe siècle, plan à  l’appui, avec 24 lEgendes, ou de la saga de la châtellenie royale (les rois seigneurs des lieux, les seigneurs engagistes et les ducs d’OrlEans propriEtaires), sans oublier l’administration royale (prEvôtE et bailliage, police et gouvernement…), ou l’Eglise paroissiale, ” une des plus belles du pays “, les renseignements prEcis abondent, les noms des curEs, doyens, vicaires, membres des familles de Lorris foisonnent ; ainsi que ceux des mouvances de la châtellenie, d’Auvilliers à  Thimory. Quant à  la ville elle-même, elle est dEcrite, dans son devenir, avec le même souci d’exactitude, à  travers ses pratiques religieuses (4 prêtres au service de la paroisse, du XIIIe siècle à  la REvolution, ses hameaux (Baratte, Les Barres, La Bezou…),, son enceinte, ses rues et ses maisons, ses Elus et sa population… © Micberth