Dans la littérature napoléonienne, la politique maritime est souvent réduite aux batailles navales. Comment passe-t-on des décisions de Napoléon ou de son ministre Decrès aux constructions navales et à la constitution des escadres ? Le chaînon manquant porte un nom : les préfectures maritimes. Au nombre de six en 1800, elles existent toujours, bien que réduites à trois. Pourtant aucun ouvrage n’a été consacré à la genèse de cette institution. Patrick Le Carvèse se propose de combler cette lacune, dans deux volumes illustrés de nombreux tableaux, graphiques et cartes.
Le tome 1 décrit les objectifs de l’institution, ses moyens logistiques et humains. Napoléon, en créant au total onze préfectures maritimes, en fera un moyen de gouvernement remarquable, avec un effectif de commandement allant de trois cents à quatre cents administrateurs, militaires et ingénieurs.
Certains aspects peu connus voire inexplorés sont mis en avant : moyens financiers de la Marine et exécution des budgets, rôle des préfets maritimes dans l’organisation judiciaire ou dans la gestion raisonnée des forêts…
Les préfets maritimes sont également considérés comme un corps d’administration, analysé d’un point de vue tant socio-professionnel que démographique et statutaire. L’ouvrage montre enfin leur place au sein du service public, dans la société et le monde politique.
L’aventure se poursuit dans le tome 2, consacré essentiellement aux biographies des trente-quatre premiers préfets maritimes.