LES PIGEONNIERS DE LA THIERACHE ET DU PAYS DE LA SERRE

NATY BEJIN-GARCIA

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LiEs à  l’origine à  la culture cErEalière, les pigeonniers, autrefois ” colombiers “, furent à  usages multiples en ThiErache et dans le Pays de la Serre. Ainsi à  BohEries, le rez-de-chaussEe Etait utilisE comme poulailler et celui de Soize comme four à  pain. On dit que des prêtres rEfractaires s’y rEfugièrent pendant la REvolution pour cElEbrer la messe, à  Dagny-Lambercy, par exemple ou Eparcy. Pigeonniers sur pied, pigeonniers-porches, pigeonniers sur toit ou pigeonniers à  fuie offrent au promeneur attentif une diversitE de formes insoupçonnEe. Polygonales, circulaires ou quadrangulaires, les constructions sont parfois composEes de plusieurs tours superposEes rEunissant des architectures diffErentes. Symbole de paix dans l’AntiquitE, le pigeon annonçait les noms des vainqueurs aux Jeux Olympiques. Les Romains firent de son Elevage une vEritable passion. Lors des croisades, il sera utilisE comme messager par les chevaliers aux portes de JErusalem. Au Moyen Age, tous les châteaux possèdent un colombier, ainsi que bon nombre d’abbayes. Au milieu du XVIIIe siècle, on compte en France environ 42 000 pigeonniers dont la construction est alors vivement encouragEe, notamment par Buffon. Le droit de colombier ayant EtE aboli le 4 aoà»t 1789, beaucoup de constructions sont dEtruites en même temps que disparaissent châteaux et abbayes vendus comme biens nationaux. Les pigeonniers à  fuie s’imposeront à  nouveau à  la fin du XIXe siècle dans les plus modestes exploitations agricoles. Le pigeon jouera un rôle important lors des conflits mondiaux : 13 000 volatiles serviront de messagers en France en 1914-1918. Si les pigeonniers paraissent utiles encore au dEbut du XXe siècle, ils deviennent vite un inconvEnient lorsque l’agriculture s’intensifie et se modernise : la prEcieuse ” colombine ” est remplacEe par les engrais chimiques ; les pigeons deviennent une nuisance pour les semis et les grosses machines agricoles ne rentrent plus sous les porches. AbandonnEs, ils seront souvent rasEs. Ce livre permet de recenser un patrimoine original de l’Aisne qui mErite l’attention du promeneur. Beaucoup de constructions ont disparu avec le temps, mais l’effort de rEnovation de ces dernières annEes laisse à  penser que la sauvegarde des pigeonniers, tEmoins du passE, est en bonne voie.© Micberth

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