1963. L’ouvrage d’Albert ThiEbaut consacrE à Laxou offre un triple intErêt : il retrace naturellement l’histoire de la citE, depuis ses origines (” antErieures à celles de Nancy et de Saint-Nicolas-de-Port “) jusqu’à l’Epoque contemporaine, mais il contient aussi nombre d’informations concernant le passE de la capitale de la rEgion toute proche (inauguration de la ligne Nancy-Strasbourg en 1852), enfin, et d’une manière plus gEnErale, il est Etroitement liE à l’histoire de la Lorraine – Laxou est dEvastEe en 1642 (rapport du 3 dEcembre), mais toute la Lorraine, alors, est exsangue – et il apparaà®t imprEgnE des traditions populaires de la rEgion, aussi Etranges puissent-elles nous sembler : une jeune Laxovienne pouvant, par exemple (autrefois), congEdier un soupirant en lui envoyant un chat ou le consommateur d’un œuf pondu un vendredi saint se considErant à l’abri de la fièvre pendant toute l’annEe. Bien loin de ces croyances d’un autre âge, qu’il estime toutefois significatives dans leur contexte, l’auteur a construit son livre d’une manière à la fois panoramique et chronologique : le village est EvoquE dans sa topographie (relief, forêt et vignes, sources et ruisseaux…), dans ses lieux-dits (Saint-Arriant, la Queue-Lemoine, Haute-CorvEe, devant Sainte-Anne, derrière l’Eglise…), dans son dEveloppement (on constate qu’en 1963 ” de nombreux immeubles se construisent tous les jours “), dans ses voies de communication, comme le Chemin Blanc, l’avenue de Boufflers ou la route de Toul et dans l’accroissement de sa population. Cette extension dans l’espace est (naturellement) accompagnEe d’un rEcit qui nous conduit des temps anciens (le terroir de Laxou ” berceau des premiers habitants de la rEgion nancEienne “) au XXe siècle, en passant par la fEodalitE (ducs de Lorraine, familles de Lenoncourt et de Ludres et chartreux de Bosserville), par le passage de Jeanne d’Arc dans les loges de verdure (elle aurait mangE de la tarte aux mirabelles), l’enlèvement du duc Ferri III dans les bois de Laxou et la participation des Laxoviens à la bataille du 5 janvier 1477 qui s’acheva par la mort de Charles le TEmEraire ; la guerre de Trente Ans fut terrible pour la Lorraine et pour les habitants de Laxou et l’histoire de MarEville et de son asile est exemplaire à bien des Egards. La vie Economique n’est pas pour autant nEgligEe ici : dEveloppement des vignobles à partir de 1789, carrières qui apportent la prospEritE au XIXe siècle (pierres dites de ” bâlin ” et de ” roche “), mais qui servirent auparavant à la construction de la cathEdrale de Saint-Nicolas-de-Port (XVe et XVIe siècles) et de l’Eglise primatiale de Nancy (XVIIIe siècle). Et que dire de l’Evocation du vieux Laxou et des traditions de l’Ancienne Lorraine ?© Micberth