1931. Louis Postic n’Etait pas un historien comme les autres : il fut aussi poète et romancier, combattant de la Grande Guerre et conseiller municipal de ce village de LanvEoc ” qui se dresse crânement sur sa colline de granit ” et qu’il aimait profondEment. C’est la qualitE même de son attachement à LanvEoc qui fait la singularitE de cet ouvrage, merveilleux guide pour tous les visiteurs de ce dEbut du XXIe siècle. Non seulement le panorama du terroir lanvEocien qu’il nous prEsente est complet, dans tous ses Edifices (petit château, fort Vauban, vieux moulins, chapelle Sainte-Anne, Eglise paroissiale…), dans ses lieux pittoresques (Le MEnE, la garenne de Parc ar Oat, la rade le soir, le VoElaze, le Douaro…), ou chez ses habitants (” Claude Gaonac’h, premier maire de LanvEoc), mais il se rEvèle aussi, au fil des pages, EmaillE de touches piquantes et savoureuses, d’anecdotes et de confidences et de bien des aperçus inattendus. Ainsi, le propos est amène quant aux ” honnêtes gens ” du bourg, mais il se fait sarcastique à l’Egard des ” bonnes langues “. Emu et chaleureux quand il Evoque les visages anciens qui le hantent, celui de Mme veuve Pierre Paul, dite ” Tine Chef Gor’hu “, ” femme forte de l’Evangile “, Michel Goz, ” l’homme le plus fort du canton “, ou Lao an Treut, ” tambour maà®tre “, le ton de l’auteur se fait indignE quand il rend hommage à ses compagnons d’armes, ” pauvres morts glorieux à qui l’on marchande le prix d’un mausolEe “. Chroniqueur scrupuleux, il relate tous les faits essentiels qui se sont dEroulEs sur le terroir de LanvEoc et dans ses environs, de 1594 (passage des troupes du roi Henri IV) à 1929 (camp d’aviation de LanvEoc-Poulmic), cite les proverbes locaux (Avel, avelou, hall, avel : vents, vents, tout n’est que vent) et les coutumes les plus anciennes, mais il n’oublie jamais de rEserver une place de choix à la beautE : ” Parcourez nos routes bordEes de talus buissonneux, o๠nichent en paix la fauvette et la mEsange… “, Ecrit-il. © Micberth