LA MOTHE-SAINT-HERAY (LES SEIGNEURS, LE CHÂTEAU, LA TERRE)

DR PROUHET

19,00

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1906. Aujourd’hui, les visiteurs du pays mothais, d’abord sEduits par la douceur vallonnEe du site, par le charme de l’Orangerie, superbe vestige du château des Parabère (XVIIe siècle) qu’on a livrE, en 1842, à  la pioche des dEmolisseurs, puis conquis par la jolie ville de La Mothe-Saint-HEray, traversEe par la Sèvre Niortaise et situEe dans une cuvette gEologique qui contenait autrefois le lac Vauclair, ne peuvent imaginer à  quel point le passE de cette citE et des autres communes du canton (La Couarde, Exoudun, Bougon, Avon, Salles, Pamproux et Soudan) fut riche et mouvementE. C’est seulement en se plongeant dans l’ouvrage du Dr Prouhet que l’on voit tout resurgir et prendre vie : à  l’origine, en effet, ce sont les moines qui procEdèrent au dEfrichement des lieux et à  l’Erection de l’abbaye de Saint-Maixent, puis à  l’assainissement de la vallEe marEcageuse et à  la plantation des vignes sur les hauteurs. Des maisons furent construites ensuite autour de l’Eglise de Saint-HEray, des transactions s’y effectuèrent, des industries (tanneries) et des commerces (boucheries) s’y crEèrent et une aumônerie y recueillait malades, nEcessiteux et voyageurs. Dès le XIIe siècle, pourtant, ces terres, ainsi que celles de La Mothe (castrum Mota), une bourgade toute proche, appartiennent aux puissants barons de Lusignan, guerriers valeureux et redoutables prEdateurs, dont les successeurs rEgneront sur ces seigneuries, distinctes, puis rEunies (La Mothe-Saint-HEray) jusqu’à  la fin de l’Ancien REgime, avec pour suzerains le roi et l’abbaye : cette brillante lignEe (Torsay, Beaumont-Bressuire, Laval, de Saint-Gelais et BaudEan-Parabère…) Etant secouEe par la guerre de Cent Ans – combats contre les Anglais et lutte entre Bourguignons et Armagnacs – un siècle avant les affrontements religieux qui seront terribles : ” Extrêmes et grandes pilleries, saccagements et destructions, morts par guerre, peste, pauvretE… ” (Remontrances du tiers Etat de Saint-Maixent). La grande et faste pEriode se situera aux XVIIe et XVIIIe siècles, au cours desquels le domaine prendra une valeur considErable : son prix passant de 140 500 livres en 1604 et à  975 200 francs en 1840. ” Que de transformations depuis la motte fortifiEe du Moyen Age jusqu’à  la somptueuse rEsidence des Parabère mirant, dans la transparence des eaux vives qui la ceinturent, ses tours aux girouettes ajourEes… “© Micberth

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