Important carrefour sur le traditionnel chemin des invasions, la ville d’Amiens, souvent menacEe, sera occupEe temporairement en 1914. Elle deviendra la plaque tournante des batailles de la Somme de 1914 à 1918. PlacEe dans le ” secteur anglais ” en 1916, elle sera la ” première ville française ” de l’empire britannique. Rompant avec les habituels rEcits de la guerre dans les tranchEes, Pierre Duval a choisi de raconter la Grande Guerre au travers de la vie d’une famille amiEnoise typique d’une population confrontEe aux multiples consEquences du combat hors du front. Sur fond de vie chère et de système D., on passe de l’opulence à la pEnurie la plus dramatique. Au dEvouement sans limite et à l’ardeur patriotique des uns s’opposent les abus, les actes licencieux et dElictueux des autres. Lorsque Auguste Duval, le grand-père (” rigolo et malin “), chef du rayon horlogerie aux Nouvelles Galeries, sera fait prisonnier par les Allemands en 1914, EugEnie, la grand-mère, une maà®tresse femme – pilier de ce rEcit – qui tient un petit cafE au 57 de la rue Eloi Morel, fera face avec courage à l’adversitE. Cette ” guerre des Duval ” est relatEe avec humour et Emotion. Chacun y retrouvera une partie du passE de ses ancêtres. On y dEcouvre une population confrontEe chaque jour au problème de sa survie. On y apprend beaucoup de dEtails sur le contexte historique de l’Epoque. Le mErite de l’auteur est d’avoir voulu, coà»te que coà»te, faire triompher la vie avec ses petits et ses grands moments, privilEgier l’anecdote et le fait divers. L’annEe 1917 commence avec le mariage de CEcile et Ferrand Paget par un froid glacial. La France connaà®t de grandes difficultEs de ravitaillement et Amiens a l’allure d’une ville assiEgEe. Les prix flambent et le manque d’ElectricitE paralyse les activitEs et la vie quotidienne des habitants… Le lecteur suivra avec plaisir les protagonistes tout au long d’une annEe longue et difficile pour tous. L’annEe 1918 sera-t-elle dEcisive ?© Micberth