1931. Le fameux cheval blanc qu’Henri IV montait à la bataille d’Ivry, le 14 mars 1590, provenait-il rEellement d’une foire de La Clayette, comme le veut la tradition ? Difficile de l’affirmer avec certitude ; ce qui est sà»r, par contre, et l’ouvrage de l’abbE Mouterde nous l’apprend, c’est que les foires en question avaient une origine très ancienne, puisqu’elles avaient EtE octroyEes par Philippe II, duc de Bourgogne, en 1437 et 1450, à la demande de Loys de Chantemerle, seigneur de La Clayette, à cette Epoque, très influent à la cour ducale de Dijon. Autre fait avErE : l’Elevage hippique, qui est aujourd’hui l’une des grandes spEcificitEs du chef-lieu de canton, est, lui aussi, une tradition locale, un relais de poste ayant EtE Etabli, dès 1750, au cœur de la ville, à l’hôtel Les coursiers du roy. Mais bien d’autres renseignements figurent dans le livre prEsentE ici, qui retrace l’histoire de la citE depuis son origine (1258 : charte Evoquant ” la place du moulin “) jusqu’en 1802 (application du Concordat). C’est ainsi qu’en nous laissant guider par l’abbE Mouterde et en suivant, comme lui, l’ordre chronologique, nous voyons revivre, au fil des pages, la seigneurie de La Clayette, aux mains des Lespinasse et des Chantemerle, la transmission du domaine entre les deux familles Etant rendue difficile par la prEtendue suzerainetE d’Edouard de Beaujeu (1396), avec la tenue d’assises seigneuriales (1444) au château de La Clayette contre les Ecorcheurs, puis la construction de la chapelle Sainte-Avoie et les diffErends graves entre Marc (catholique) et Antoine de Chantemerle (favorable aux protestants) pendant les guerres civiles et religieuses. La fondation des Minimes (1632) par Alice de Chantemerle et la gEnEalogie de ses successeurs jusqu’en 1722, date de l’acquisition, par Bernard de Noblet, de la seigneurie qui est ErigEe en comtE (1736), sont dEcrites ensuite par l’auteur qui termine par la pEriode rEvolutionnaire, sans consEquences notables sur le château, protEgE par Antoine de La MEtherie et choisi comme thEâtre des fêtes rEpublicaines (1794). © Micberth