L’auteur de l’ouvrage que nous prEsentons ici a traversE le siècle ; il a Ecrit plus d’une dizaine de livres, mais aujourd’hui encore il revendique avant tout son appartenance à la rEgion tourangelle : son ascendance, en ce domaine, est ancienne et elle explique cet attachement qu’il voue à JouE-lès-Tours, une ville o๠il a enseignE et à laquelle il a consacrE cette passionnante monographie. JouE est en effet une commune d’Indre-et-Loire dont l’origine est antErieure à l’Epoque gallo-romaine (elle se nommait autrefois Gaudiacum), qui possède une vaste superficie, si on la compare à ses voisines et qui fait preuve, depuis plusieurs dEcennies, d’un grand dynamisme industriel. Longtemps recouverte par une immense forêt, la rEgion jocondienne, une fois dEfrichEe, permit à ses habitants de pratiquer l’Elevage (moutons, porcs, chevaux), le commerce jusqu’en Bretagne, en Belgique et en Suisse, puis la culture à l’Epoque gauloise. La domination romaine est la Belle Epoque pour la Touraine et pour JouE en particulier : une citE splendide s’Edifie, Cesarodunum (Tours), le commerce se dEveloppe par la Loire et six grandes voies terrestres et Gaudiacum, comme le reste de la rEgion, bEnEficie de cinq siècles de pax romana. A la fin du IVe siècle, l’Evêque Martin parcourt tout le dEpartement, ” dEtruisant les idoles, EvangElisant et baptisant le peuple, faisant surgir partout Eglises et chapelles. ” Les temps sont en train de changer, mais les invasions et la pEriode franque apportent à Gaudiacum, comme au reste de la Touraine, guerres et dEsolation. Les Jocondiens assistent, à la fin du IXe siècle, à l’incendie de la basilique Saint-Martin par les Normands et l’ère fEodale est, elle aussi, guerrière et destructrice (avec une courte accalmie pendant le règne de Saint Louis) : victime d’une stratEgie de terre brà»lEe, au XIVe siècle, JouE connaà®t ensuite près d’un siècle de paix et de prospEritE, avant les guerres de religion ; plus tard, son architecture portera l’empreinte de l’art louis-quatorzien (le manoir de Beaulieu), sa vie administrative celle de la REvolution, puis sa vie quotidienne celle de la Restauration, sa vie culturelle celle de Balzac qui fut, à JouE, ” un oiseau de passage “, et la pEriode contemporaine celle du progrès technique et industriel. C’est après la Deuxième Guerre mondiale qu’on assistera à la construction de l’usine Michelin (exploration du site dès 1957), fait historique pour les Jocondiens, suivie de la crEation d’une zone industrielle occupEe assez vite par de nombreuses entreprises…© Micberth