L’ensemble de cette Histoire de l’Ecriture typographique, en plusieurs volumes, est conçu pour proposer une vision gEnErale en fonction de ce que nous pouvons en dire aujourd’hui. Poursuivant cette histoire, ce troisième volume de l’Histoire de l’Ecriture typographique met l’accent sur les crEations qui marquent la seconde moitiE du XVIIIe siècle, c’est-à -dire des caractères dotEs d’un fort contraste entre les pleins et des dEliEs très fins, ce que permettaient alors l’Evolution des techniques de gravure des poinçons, de fonte des caractères et l’impression sur papier vElin (inventE en Angleterre vers 1757), papier sans grain, soyeux et lisse permettant de reproduire la finesse de ces dEliEs, ce que le sEculaire et traditionnel papier vergE ne permettait pas. L’ouvrage analyse les contextes et les rEalisations des grandes figures de la profession de cette Epoque, que sont John Baskerville (en Angleterre), Giambattista Bodoni, « le typographe des rois et le roi des typographes » (en Italie), François-Ambroise Didot (qui Etablit le point typographique sur le pied-de-roi, une mesure lEgale d’alors) et ses deux fils : Pierre (imprimeur de haute volEe, avec ses impressions de bibliophilie des Editions du Louvre) et Firmin (crEateur de caractères, dont le fameux « Didot »). Ce sont encore les Didot qui introduisirent le papier vElin en France (1780) et qui mirent au point la stErEotypie (vers 1795), technique permettant de reproduire en relief, en un seul bloc de mEtal, la composition des milliers de caractères qui composent une page et ainsi de rEimprimer des livres à l’identique à bon marchE. L’ouvrage examine conjointement les caractères des principales autres fonderies typographiques europEennes qui marquèrent à leur façon ce siècle. En France : l’Imprimerie royale avec Louis-RenE Luce, les fonderies Sanlecque, Loyson, Briquet, Cappon, Vafflard, Cot, Lamesle, des Gando père et fils, du sieur Delacolonge (Lyon), des GillE père et fils. En Belgique : Jacques-François Rosart (Bruxelles). En Allemagne : Johann Breitkopf (Leipzig). En Angleterre : Edmund Fry et John Bell. On aborde Egalement Antoine-François Momoro (1756-1794) un imprimeur parisien (auteur d’un manuel d’imprimerie intEressant) qui mit sa carrière au service de la REvolution et pErit sur l’Echafaud avec ses amis hEbertistes. L’ouvrage explique, d’autre part, les mouvements culturels et les innovations techniques qui marquent l’Epoque, comme l’influence de la calligraphie sur la typographie, la composition typographique de la musique, la composition chimique du plomb typographique, la nomination des caractères et la finalisation du point typographique, les symboles typographiques des unitEs de mesures en usage sous l’Ancien REgime.