1869. Site grandiose non seulement pour les Etretatais et leurs visiteurs français et Etrangers, mais aussi pour les peintres (Monet) et les Ecrivains – Maurice Leblanc y met face-à -face Arsène Lupin et la fameuse Aiguille Creuse – la belle citE du pays de Caux a pris à l’abbE Cochet, auteur de ce livre et lui-même enfant d’Etretat, quarante annEes de sa vie : quarante annEes passEes à observer, à noter, à fouiller (le sol comme les archives), à exhumer, à lire et à comparer, pour pouvoir Ecrire cet ouvrage, petite somme historique et archEologique et vade-mecum touristique. Chacun y trouvera sa nourriture : les antiquitEs, patiemment recensEes, y fleurissent ; l’histoire de la ville, dans ses faits essentiels, y est retracEe ; et les monuments les plus beaux y sont dEcrits, ainsi que l’architecture, naturelle et millEnaire, de la pierre. Les chercheurs y trouveront des donnEes Etymologiques prEcieuses (les appellations Eustretat et Estrutat ou Estructat et Estrutat, utilisEes au XIIIe siècle), des relevEs de fouilles romaines, gallo-romaines et mErovingiennes (villa dans l’enceinte du presbytère, cimetière franc avec objets de bronze…), la description dEtaillEe de l’Eglise de Notre-Dame et son Evolution historique, la pEriode mEdiEvale et la capitainerie de Charles-Nicolas de Grandval, les terribles inondations de 1806 et 1842, la pêche et les hommes de mer, les franches-nefs et les flottilles militaires… Quant aux littEraires, friands d’Etudes de moeurs, de rEcits bien troussEs, voire de lEgendes, ils y goà»teront les Evocations d’Alphonse Karr, l’histoire de la bohEmienne à Grainville-l’Alouette et celle du Trou à Romain. Et pour ce qui est des amateurs d’excursions, ils n’auront que l’embarras du choix dans les six derniers chapitres du livre, au long desquels l’auteur les entraà®ne à travers Etretat et ses formidables rivages : après un passage dans le Trou à l’homme dont ils sortiront, ” le coeur soulagE “, ils pourront admirer la porte d’Aval et la ” majestueuse aiguille “, la Manneporte et le Petit-Port, avant de grimper la Valleuse qui les conduira jusqu’aux vestiges du fort de FrEfossE, puis à la Chambre des demoiselles (d’o๠le point de vue est magnifique) ; ensuite, ils longeront la plage, ils graviront la côte du Mont en haut de laquelle se trouve la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde et ils contempleront enfin l’aiguille de Belval, ” Enorme monolithe de craie “, près du banc de Sainte-Anne. Un vertige d’Emotions et de beautEs sauvages.© Micberth