1882. Rien de plus exaltant pour un homme d’Eglise, membre (de surcroà®t) de la SociEtE d’archEologie lorraine, que de retracer l’histoire, souvent âpre et parfois glorieuse, d’un village comme Demange-aux-Eaux et d’une abbaye comme celle d’Evaux, après nous avoir plongE dans le passE tourmentE de la Lorraine – il le fait dans une entrEe en matière brillante et mouvementEe – et avoir ensuite remontE le temps, avec nous, jusqu’à  l’origine (ancienne, sans doute gallo-romaine) de la localitE, Evoquant, entre autres, la maison forte de Demange, dEtruite à  la REvolution, mais dont les anciens disaient ” qu’elle Etait très belle “. A la suite de quoi, il restitue le destin de la seigneurie, à  travers la vie de ses seigneurs (les abbEs d’Evaux, les princes de VaudEmont…), celle des anciennes familles nobles de Demange (les de Grime, Husson, de Braux, de Lacombe…), ou encore des personnalitEs locales à  des titres divers, de 1526 (Nicolas Bataille, exEcutE pour malEfices et sorcelleries) à  1791 (Jean-Baptiste Lecoq, chirurgien). Suit l’Evocation de la vie au village au fil des siècles (maladrerie, maison des malades, Ecoles ” en partie gratuites ” avant la REvolution…), la description des fiefs de Montfort et de Saint-Martin, les faits marquants de l’histoire de Demange (arrivEe des troupes russes, le 23 janvier 1813…), les activitEs paroissiales et l’agriculture florissante aux XVIe et XVIIe siècles avant la guerre de Trente Ans… La notice sur l’abbaye d’Evaux est tout aussi riche et dEtaillEe : fondation de la communautE, en 1130, par Ebal, comte de Montfort, et nombreuses donations seigneuriales, en 1132 par Thibaut, comte de Champagne, ou en 1520, par GErard Boland, de Demange, ce qui n’empêche pas vexations et tracasseries, pillages et incendies (1312, 1568, 1575, 1636…), avant qu’elle ne soit dEmolie et rasEe en 1813 ; mais durant sa longue existence, la vie spirituelle y prEvaut (liste de ses abbEs), ainsi que l’exploitation de ses fermes et domaines : histoire et description par l’abbE Jacquot, jusqu’à  sa disparition. © Micberth