1974. Louis Berthelon possEdait un talent rare : celui de concilier dans un même rEcit la veine Epique et la richesse d’informations sur la vie au quotidien. C’est ce qui apparaà®t à  la lecture de ce livre passionnant, consacrE à  l’histoire de Culoz, qui s’ouvre sur l’Evocation de la localitE, à  l’Epoque de la domination romaine (avec un oppidum à  3 km en pleine montagne), et qui s’achève par une notice biographique sur LEon Serpollet, un Culozien, l’inventeur de la voiture qui porta son nom et le premier automobiliste à  atteindre, en 1901, la vitesse de 100 km/h. Entre ces deux Epoques si EloignEes l’une de l’autre, plus de vingt siècles se sont EcoulEs, foisonnants d’EvEnements : exploitation du Rhône (port de Landaise à  Culoz) qui voit les Romains se substituer aux Grecs dans cette activitE, mise à  mal par les incursions des barbares, dEfrichage des terres par les moines dès le IVe siècle (leurs couvents sont des fermes modèles), implantation à  Culoz des Sarrasins… Mais, au Xe siècle, ceux-ci en sont chassEs par BErold de Saxe, aidE par le seigneur de Seyssel et secondE par un capitaine hEroà¯que du nom de Luyrieu qui fondera la lignEe seigneuriale des Luyrieu, Cerveyrieu et Culoz : la fEodalitE s’installe, en effet, chaque jour plus forte et plus nEcessaire, l’Epoque des Luyrieu, de La Tour, Salteur, Pingon, d’Angeville, de la FlEchère (” hommes distinguEs dans l’armEe et dans l’Eglise “). La grande aventure Economique, sur la voie fluviale rhodanienne, pourra se poursuivre, surtout à  partir du XIIe siècle, mais au XVIe siècle, les foires de Genève Etant de moins en moins frEquentEes, Culoz, qui se trouvait sur la route terrestre et la voie fluviale, en subit les consEquences ; par ailleurs, ses habitants devaient dEfendre leurs terres contre les ravages du Rhône (digues aux XVIIe et XVIIIe siècles). Outre ces grands moments du passE de la ville, l’auteur s’attache aussi à  son organisation administrative et financière, au fonctionnement de ses foires et marchEs et à  l’Erection indispensable de fontaines intra-muros. © Micberth