1862. Superbement EvoquE dans un Carnet de voyages de Victor Hugo, le bourg de Cuges-les-Pins, o๠le poète fit un repas mEmorable, fut de tout temps un lieu de passage pour celles et ceux qui se rendaient en Italie et une terre d’Election pour les citadins, de Provence et d’ailleurs, amoureux de quiEtude et d’authenticitE rurale. On trouve aujourd’hui encore l’une et l’autre dans ce village o๠les vieilles maisons, les fontaines et le jardin mEritent le dEtour et oà¹, il y a plus d’un siècle, Louis Sifroy Bonifay, un enfant du pays, Ecrivait cet ouvrage qui lui Etait consacrE. Soucieux de pErenniser son passE à l’intention de ses compatriotes, l’historien composa un livre au format et au maniement aisE que l’on peut emporter avec soi en visitant la localitE et son terroir. Comportant deux volets, le premier historique et le second statistique, ce vade-mecum savant et agrEable contient toutes les informations essentielles sur Cuges, depuis ses origines (très anciennes) jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les temps lointains o๠les Grecs et les Romains habitaient au sud de la plaine, ceux o๠” la gent sarrasine, la Mouraillo “, dEvasta le territoire (VIIIe siècle), puis l’Epoque o๠les habitants, dEbarrassEs de leurs envahisseurs, s’installèrent sur la colline de Sainte-Croix, avant de porter secours à Marseille, assiEgEe par le roi d’Aragon (1421), et enfin le moment oà¹, grâce à une transaction effectuEe entre la population et le seigneur de Glandevès, une nouvelle agglomEration s’Etablit à l’endroit actuel (XVIe siècle), tout cela est restituE avec une grande prEcision dans la monographie de Louis Sifroy Bonifay ; sans oublier les activitEs Economiques locales, essentiellement agricoles, la vie urbaine et l’organisation administrative (tour d’horloge sur la maison commune en 1687), les pratiques religieuses (sollicitude pour les pauvres) et l’Emigration due aux intempEries et à la misère… Des renseignements sur les charmes du territoire et ceux des sites environnants, sur les produits locaux et les mEtiers ancestraux complètent cette belle Etude. © Micberth