1911. Les seigneurs de Châtillon-en-Bazois traversent le temps sans perdre leur tranchant. Les caractères multiples de ces hautes figures se mêlent à l’histoire de la ville sans qu’on puisse les en sEparer. Les gEnErations passent, mais les penchants sont conservEs. Cultivant la vertu, Robert de Nevers Ier, après avoir fait Elever le prieurE de Châtillon, dEcide d’en faire don à l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre. Son petit-fils Hugues de Châtillon-en-Bazois suit son exemple : fondation du prieurE à Semelay, puis offrande à Cluny, confirmEe en 1096 par le pape Urbain II. Eudes III, tout en forçant l’extension de son influence seigneuriale, ne rechigne pas à prendre des risques : il s’engage ainsi dans la ligue formEe par Erart de Braine contre le comte de Champagne. L’Eglise d’Autun n’hEsite pas à se servir de la prison du cloà®tre : elle dEtient Guy de la Perrière et nombre de ses compagnons. Un des amis du dEtenu, parmi les plus obstinEs, est seigneur de Châtillon : Jean II est rEsolu à le dElivrer. L’outrage ne restera pas impuni : à l’obligation de suivre presque nu, parE de ses seules braies, une procession, il doit rendre les prisonniers et se livrer lui-même. L’histoire de la ville vue par le biais des personnages seigneuriaux, c’est la garantie d’une belle galerie de portraits o๠chaque Châtillonnais se retrouvera un peu.© Micberth