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1881. CurE de Montribourg et fin connaisseur de l’histoire de la Haute-Marne, l’abbE Didier vouait une passion particulière à Châteauvillain, dont il Evoque ici le passE avec une richesse de dEtails qui comblera les Castelvillanois et tous les visiteurs de la citE. Après un chapitre prEliminaire, dans lequel il situe la ville par rapport à son environnement, dEcrit ses origines et nous donne les prEcisions Etymologiques indispensables, il brosse en effet un panorama complet, dans le temps et dans l’espace, de la localitE, en dEveloppant ses aspects fondamentaux : la seigneurie du lieu et ses sept siècles d’existence, les anciens Edifices et leur histoire, la commune de Châteauvillain, avant, pendant et après 1789 et le canton tout entier, avec ses dix-huit communes. La seigneurie, c’est d’abord la puissante maison de Broyes dont la branche directe règne de 1160 à 1345, sous l’autoritE d’Hugues et de Simon-le-Jeune, de Jean Ier l’aveugle et de Simon II, de Jean II et de Jean III ; quant aux branches indirectes, de 1345 à 1582, elles sont reprEsentEes par les de Thil et les de la Baume (Marc et Joachim), les d’Annebaut et les d’Avaugour. Les faits de guerre ne manquent pas pendant cette longue pEriode : conflit d’Hugues avec le duc de Bourgogne, croisade au côtE de saint Louis pour Jean Ier, qui a les yeux crevEs à la bataille de Mansourah en 1250, combat de Jean V sous la bannière du duc de Bourgogne en 1413, mort de Joachim de la Baume à la bataille de Dreux en 1562. Même destin mouvementE pour ” les derniers seigneurs de Châteauvillain ” (des maisons d’Adjacette, de l’Hôpital, de Morstein et de Bourbon) dont le château, reconstruit par Nicolas de l’Hôpital, survivra à la REvolution, mais sera dEtruit de 1804 à 1806, devenant un terrain de fouilles pour les amateurs et une rEserve de matEriaux pour les constructeurs de la rEgion. L’histoire des anciens Edifices de la citE est tout aussi riche et passionnante, car elle fait revivre les Eglises (Notre-Dame et Saint-Berchaire), les hôpitaux (la maison-Dieu et la maladière) et les communautEs religieuses (la collEgiale, le couvent des Cordeliers et les REcollets…). En ce qui concerne la commune de Châteauvillain proprement dite, sa formation et son dEveloppement, ses commerces et ses Ecoles, sa population et les violences terribles auxquelles elle a EtE soumise (de la part des Anglo-Bourguignons, des huguenots et des ligueurs…), son existence, au long des siècles ressemble à une vEritable EpopEe ; enfin l’Evocation des villages du canton apporte le complEment indispensable à ce travail fondamental : d’Aizanville à Villars-en-Azois, en passant par Blessonville, Braux, Bricon, Cirfontaines-en-Azois, CrEancey, Dinteville, Lanty, Latrecey, Marmesse, Montribourg, Orges…© Micberth
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