CES MESSIEURS DE CHINON

BOISNARD (LUC)

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Brosser un portrait de la noblesse et de la bourgeoisie en situation, en combinant mEthodes gEnEalogique et architecturale, depuis la Renaissance, tel fut le dessein de l’auteur. Une prEsentation de la presqu’à®le du VEron, de Savigny à  UssE, sur la Loire puis sur l’Indre, pour ne pas manquer Chateaubriand ; de Savigny à  l’Olive, sur la Vienne, afin de ne pas omettre l’aventure coloniale des VEronnais ; sans dElaisser la forêt de Chinon, o๠se rejoignent le sieur des Forges, veneur du roi Louis XI, et les comtes de PuysEgur, mainteneurs de l’art de la vEnerie. Elle prEcède l’Etude des phases successives de la vie de plusieurs familles-types.
Ici se conjuguent richesse et isolement, autarcie et endogamie, dans cette Epoque-charnière du XVIe siècle o๠Eclate l’archomanie de la bourgeoisie chinonaise, au moment même o๠la RoyautE dote la France de son armature juridique. Ainsi va naà®tre une aristocratie robinesque, formant l’armature d’une sociEtE en ordre, cultivant avec constance les vertus qui mEritent l’ascension. Cette bourgeoisie savante, bâtisseuse et endogame (une trentaine de familles au XVIIe siècle, une quarantaine au XVIIIe siècle), au caractère acErain, investit les instances politiques et juridiques de Chinon pour les tenir jusqu’à  l’avènement de l’homo-jacobinus.
Le 4 aoà»t, sonne la fin des libertEs et 1789 l’Eviction des Elites. On voit naà®tre une sociEtE dEsheurEe, la «France des avocats», puis celle des "magisrats" tout un profil pour les REgimes à  venir – et la dEcennie simplificatrice de notre dEclassement (1789-1799) utilise les races bourgeoises dEjà  siEgeant dans les prEtoires d’Ancien REgime. C’est l’aboulie des Elites et leur faillance, dans leur immense majoritE devant la REvolution : elles cohabiteront dans l’administration impEriale avec l’ancienne noblesse, marquEe par le traumatisme durable des guerres civiles.
Par de rasement de château, peu de chouannerie, peu de rEpublicanisme…, bref le diapason d’un modErantisme sombrant dans une nEophobie qui se dEcline : aux bourgeois le « radicalisme-et-radical-socialisme », conservatisme des Loges maçonnique, aux aristocrates la rEaction d’un royalisme folklorique pour ceux qui se clapissent au manoir, trop souvent confits dans un Etroit bovarysme. La vie des noblereaux au XIXe siècle, tout occupEe par l’agronomisme, la chasse et le cercle est d’une sociEtE gourmEe. DEjà  se prEpare la dilution des profils sociaux, noblesse rarescente et bourgeoisie plEthorique, attEnuation presque acquise dès Mac Mahon, tout achevEe à  la Belle-Epoque.

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