CABANNES (HISTOIRE DE)

LEOPOLD VIDAU

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1913. Quand un poète et paysan cabannais dEcide de se faire l’historien de sa ville, à  la suite d’une conversation entre amis, consacrEe à  l’origine de la citE, il n’y va pas par quatre chemins : là  o๠on attendait du folklore et mille bavardages, des contes et de la couleur locale, on trouve un ouvrage dense et structurE, EtayE par des documents d’archives et par une Etude comparative des travaux de ses prEdEcesseurs, qui retrace plus de vingt siècles de l’histoire de la localitE. Certes, la saveur mEridionale et le sens du pittoresque ne manquent pas dans ce livre o๠l’histoire de Cabannes dEfile devant nos yeux, avec son bruit et sa fureur, son fracas de faits d’armes, ses catastrophes naturelles – en juillet 1364, une invasion de sauterelles – ses rEalisations grandioses, artistiques et religieuses, – des oeuvres des poètes occitaniques, ancêtres des fElibres, à  l’Eglise locale de style roman, EdifiEe à  la fin du XIIIe siècle -, ses anecdotes extraites du registre des dElibErations de la commune, mais tout y est marquE au coin de la justesse de ton et de l’authenticitE. Chroniqueur scrupuleux d’un XVe siècle batailleur, il Evoque cependant Antoine de Ponteves qui règne autoritairement sur les Cabannais, mate brutalement les rEvoltes de ses sujets et dont la femme (la plus jolie de Provence), au cours d’un tournoi, en 1449, ” fâchEe sans doute, prEcise Vidau, que la faiblesse de son sexe ne lui permà®t pas d’aller sur un coursier fougueux, couverte d’acier et une lourde lance à  la main, dEfier son adversaire, voulut du moins avoir le mErite de l’adresse (en se tenant en croupe derrière l’Ecuyer Tanneguy du Châtel), obligE d’être en mouvement pour attaquer et se dEfendre. ” Rien de tel qu’un Episode pris sur le vif, comme celui-ci, pour comprendre une Epoque ou une mentalitE. De même, la description de la visite de l’Eglise de la paroisse, en 1708, par le tatillon et procEdurier Mgr de Gontery, archevêque d’Avignon, qui est un bref, mais très Eloquent, tableau de moeurs. Complet et très prEcis dans la dernière partie de son ouvrage consacrEe aux activitEs des Cabannais au cours des âges et plus particulièrement au XIXe siècle, aux monuments de la citE et à  ses voies de communication, à  la vie financière et administrative de la commune au dEbut du XXe siècle et à  l’organisation politique, Vidau sait aussi manier la plume avec allEgresse et vivacitE, le sErieux du travail à  rEaliser n’excluant pas l’humour en situation, le trait satirique, la pointe d’Emotion et l’expression de l’amour de sa terre natale. Tous les Cabannais d’aujourd’hui comprendront aussi bien la profession de foi de Louis de Bresc – ” Le parfum du pays, on ne peut plus dElicieux, embaume notre coeur et ne peut s’oublier ” – que cet Elan final de notre auteur : ” Et moi, je suis ton fils, ô mon nid ! ô Cabannes ! Je dEpose à  tes pieds mes voeux, mon oeuvre et mes chansons. “© Micberth

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