BAZAS (APERÇU SUR L’HISTOIRE)

JEAN-ROGER D'ANGLADE

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1913. Les quinze siècles qui conduisirent Bazas de l’Epoque de Jules Ausone, premier mEdecin de son temps (IVe siècle), jusqu’à  la fin de l’Ancien REgime, furent non seulement dEterminants dans la destinEe de la ville, si l’on en croit l’auteur de l’ouvrage prEsentE ici, mais ils constituèrent surtout un long cheminement vers une vEritable unitE sociale et politique de la citE, à  la fin du XVIIIe siècle, même si la route fut semEe de drames et d’embà»ches : invasions des Vandales, des Goths et des Normands, occupation des Anglais, dès le XIIe siècle, opposition des Bazadais au duc d’Aquitaine, phEnomènes climatiques, EpidEmies… Jean-Roger d’Anglade retrace ici, loin de toute idEe prEconçue, le passE singulier des Bazadais et il nous signale qu’à  Bazas ” la France eut un foyer de civilisation, que là  vEcurent des artistes capables d’animer la pierre, des Evêques attentifs à  maintenir dans sa puretE la religion nationale, des âmes soucieuses de leur destinEe… ” Il est vrai qu’après l’expulsion des Ibères par les Gaulois, après la pax romana et les Epoques troublEes qui virent la citE faire face aux Barbares, les Evêques qui se succèdent à  Bazas exercent un ascendant considErable : c’est l’un d’entre eux qui, en 453, raconte saint GrEgoire, fait fuir les Huns et ce sont ses successeurs, secondEs par les chanoines du chapitre, aussi hommes de guerre que de prière, qui font rEgner l’ordre dans la ville. Ils sont investis d’un pouvoir seigneurial, chevauchent parfois à  la tête d’un corps de troupes, favorisent toutes les activitEs commerciales et artisanales dans la citE, travaillent inlassablement à  la restauration de la cathEdrale et savent s’opposer au duc d’Aquitaine, aux côtEs des Bazadais. Après les attaques des huguenots, c’est le prElat Arnaud de Pontac qui devient l’âme de la citE, empêche la destruction de la cathEdrale et parvient à  faire entendre sa voix aux protestants, maà®tres de Bazas à  l’Epoque. A partir du XVIIe siècle, le chapitre bazadais a des moeurs moins guerrières ; il est de plus en plus cantonnE dans la vie spirituelle et relayE, en partie, dans la gestion de la ville par la municipalitE, dont on ne trouve pas de trace d’organisation avant 1340 : les douze jurats administrent la citE dEsormais aux côtEs de l’Evêque et du roi. Le parEage ne sera aboli qu’au XVIIIe siècle (1749), mais l’Eglise prend toujours part à  la nomination des officiers municipaux, elle peut prEsenter un candidat à  un siège du PrEsidial et elle a comme compensation une rente annuelle de 100 livres. L’unitE morale et religieuse retrouvEe au XVIIe siècle, s’est confirmEe au siècle suivant et même si les inEgalitEs sociales existent, les habitants de la ville ont vu s’Elever parmi eux l’Elite qui les gouverne, bourgeoise en particulier.© Micberth

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