APPOIGNY. UN DEMI SIÈCLE DE VIE COMMUNALE. APPOIGNY 1880-1930

GEORGES GUYOT

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1932. La nostalgie est-elle toujours liEe à  l’Evocation du passE ? A la lecture du livre de Georges Guyot consacrE à  l’histoire d’Appoigny, de 1880 à  1930, on serait plutôt tentE de penser le contraire : rien, en effet, de plus instructif, de plus vivant et de plus revigorant que cette cinquantaine de rubriques Egrenant tous les aspects de la vie dans la citE et dans ses environs immEdiats, à  cette Epoque ; des AnnEes prEsentant un intErêt mEtEorologique aux Choses et autres du 31 dEcembre 1930, en passant par Fêtes et MarchEs, ou par Descriptions (Appoigny, plages, gorges, points de vue…), on est frappE à  la fois par la prEcision des informations qui nous sont fournies, en tous domaines et par le ton plaisant, voire allègre, sur lequel elles sont EnoncEes. C’est que l’auteur a vEcu dans ce monde dont il veut conserver la mEmoire à  tout prix ; les intempEries les plus terribles (hivers rigoureux, grêles, inondations) qu’il dEcrit en dEtail, il les a subies, les Gros Travaux effectuEs dans la ville et dans ses environs, il les a suivis de visu (la construction des Ecoles, la route de Branches et la route de BrEandes, la Place Neuve, les trottoirs, le tout-à -l’Egout, le goudronnage…), les Sarcophages, en pierre très dure, datant de l’Epoque gallo-romaine, trouvEs en 1912, dans la rue du Châtel-Bourgeois, il les a vus Emerger du sol, les Dà®ners dans les bois (” Chacun pouvait regarder le menu de son voisin “), il les a savourEs en famille ; cervelas à  trois sous, harengs mi-sel ou saurs, fromage, pommes et noix, ” c’Etait toute la gamme “. Quant aux pressoirs roulants qui avaient remplacE les pressoirs fixes, il pouvait les dEcrire très prEcisEment ; il se rappelait même qu’en 1880, il n’y en avait qu’un seul à  Appoigny : le pressoir Bourbon ; les nouveaux pressureurs, plus rapides que les anciens, Etaient nommEs pour cette raison les accElErEs. Les femmes d’Appoigny, en quête de leurs maris trop lents à  rentrer, les soirs, justement, o๠on confectionnait le marc, disaient, ” à  pleines dents “, en parlant d’eux : ” Nos z’houmes “, alors que les habitantes de Perrigny, de Branches et de Chichery, disaient, elles : ” Nô houmes “. Et que dire des sobriquets et des surnoms qui existaient dans la propre famille de l’auteur : Guyot Biyotte, Guyot Carron, Guyot Fergon, Guyot Galotte, Guyot Chât, Guyot Pique-niche, Guyot Minot, Guyot Ramouna ; chacun d’entre eux correspondant à  un tic, à  un dEfaut, à  une spEcialitE, à  un comportement particulier : aux Eponiens versEs dans le vocabulaire dialectal de donner les traductions appropriEes. L’ouvrage de Georges Guyot, qui contient beaucoup d’autres dEtails historiques et savoureux sur la vie à  Appoigny, de 1880 à  1930, est un vEritable bonheur de lecture.© Micberth

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