1846. PassionnE par l’histoire de l’Anjou, qui Etait peuplE dès le nEolithique et qui fut la terre des Andegaves avant la conquête romaine (capitale : Juliomagus, puis Andegavia au Ve siècle) et la crEation du comtE d’Angers (IXe siècle), dEfendu par Robert le Fort contre les Normands, J.-F. Bodin fait revivre ici le passE de la capitale angevine et du Bas-Anjou, depuis ses lointaines origines (celtiques) jusqu’au XIXe siècle, tout en Evoquant ses très nombreux monuments. C’est ainsi que dans cet ouvrage qui est à la fois historique et archEologique, le rEcit des EvEnements qui ont tissE le destin de la ville et des localitEs environnantes se mêle sans cesse à la chronique descriptive de ses dolmens, châteaux, abbayes, prieurEs, chapelles, fiefs… Le bloc de granit brut de vingt-deux pieds retrouvE dans la commune de Saint-Macaire Etait sans doute un lieu de culte druidique que l’on peut imaginer environnE de chênes, tandis que l’Eglise de Savenière, la plus ancienne de l’Anjou, fut d’abord de construction romaine (IVe ou Ve siècle) et les vestiges dEcouverts près de la porte Toussaint, au XVIIe siècle, Etaient, eux, manifestement ceux des thermes de la citE. Au VIIIe siècle, Rainfroy, fait comte d’Angers par Charles Martel, ordonna que l’abbaye de Saint-Maur fà»t dEtruite et qu’on utilisât les matEriaux pour bâtir son palais qui devait être aussi celui de ses successeurs. Parmi eux figurait Foulques Nerra, un rude guerrier, qui accEda à la couronne comtale l’annEe même (987) o๠Hugues Capet monta sur le trône de France : après avoir dEfendu victorieusement Angers contre les Bretons, il imposa par les armes sa domination sur l’Anjou, la Touraine et le Beaujolais, donna des garnisons aux villes, et fit construire des châteaux et des monastères (à MontrEsor, Semblançay, Langeais, Sainte-Maure, Montbazon). Au XIIe siècle, sous les Plantagenêts, la ville fit grande impression à Raoul de Diceto, doyen de Londres qui en admira la prospEritE, l’architecture (civile et religieuse) et la soliditE des murailles. L’Eglise cathEdrale d’Angers, en ruine à la fin du Xe siècle (passage des Normands), avait EtE reconstruite au siècle suivant par Hubert de Vendôme et agrandie par la suite (flèches de pierre rEalisEes de 1518 à 1523). Quant à la charte communale, elle fut (tardivement) accordEe par Louis XI à la fin du XVe siècle et c’est Louise de Savoie qui donna tout son lustre au donjon du château – dEtruit (hElas) pendant les guerres de la Ligue – en venant y passer l’EtE. Impossible, toutefois, de sEjourner ainsi à Angers, sans visiter les à®les de la Loire et explorer les rives du fleuve (Montsoreau, Candes, Chantoceau…), sans goà»ter les vins rouges de ChampeignE et les vins blancs de Parnay, Souzay et Dampierre et sans faire un tour aux Ponts-de-CE, avant de s’arrêter devant le château de Sainte-Gemmes o๠rEsida Marmontel…© Micberth