AIX-LES-BAINS. LA VIE D’AUTREFOIS À 

GABRIEL PEROUSE

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1922. Le nom d’Aix-les-Bains (originellement Allobrogum Aquae Gratianae) a eu, de tout temps, une rEsonance mythique : est-ce en raison de son habitat lacustre d’autrefois, de ses eaux sulfureuses renommEes dès l’AntiquitE, de son appartenance (jadis) à  la Maison de Savoie qui passait pour la plus ancienne des maisons rEgnantes d’Europe, du lac du Bourget immortalisE par Alphonse de Lamartine ou du nombre de cElEbritEs qui y sEjournèrent, d’Henri IV à  Alexandre Dumas ou à  la duchesse de Castries, en passant par Mme de Mazarin, Victor-Emmanuel Ier et HonorE de Balzac ? Difficile à  dire, d’autant que l’histoire de la citE en elle-même est dEjà  d’une grande densitE : très tôt la population aixoise est active et prospère et, dès le IIe siècle, la vie balnEaire est intense ; les baigneurs sont riches ou modestes, mais les touristes, particulièrement nombreux, viennent, poussEs par un sentiment religieux (ils visitent le Bois sacrE), par la simple curiositE (on raconte tant de choses sur cette rEgion des Alpes) ou par nEcessitE, la route de Genève à  ChambEry passant très près des thermes d’Aix. Cette prospEritE se maintient jusqu’au Ve siècle, pEriode des grandes invasions qui voit les Burgondes s’installer en Savoie, avant les rois mErovingiens puis carolingiens. Aux Xe et XIe siècles, Aix devient la rEsidence des rois de Bourgogne, Conrad dit le Pacifique et Rodolphe III, dont l’Epouse Ermengarde favorise la fondation d’un prieurE qui, ravagE, au XVe siècle par un incendie, sera remplacE par une Eglise collEgiale. Au XIIe siècle, nous voyons le domaine d’Aix figurer parmi les possessions des comtes de Savoie qui choisirent les de Seyssel comme seigneurs des lieux, capables, dans ce poste avancE, de dEfendre la capitale de la Savoie, ChambEry. La bannière des De Seyssel flotta sur bien des tours jusqu’à  la fin du XVe siècle, au prix de nombreux combats contre le Dauphin, contre les Anglais et même contre le duc de Savoie, ce qui causa leur perte. Pendant tout ce temps, les sources aixoises ne sont pas dElaissEes (Bain des femmes signalE en 1373 et citation, comme baigneuse de haut lignage, de Marie de Genève, femme d’Humbert, dont un frère fut pape en Avignon.) Au XVIe siècle, les eaux sont encore à  tout le monde et le Bain Royal n’est qu’un grand bassin carrE recouvert d’un toit. Henri IV vient s’y baigner très simplement, en l’an 1600, mais le nombre des baigneurs ne va cesser d’augmenter, d’autant que l’Etat des routes s’amEliore. Les hôtelleries se multiplient et on s’efforce d’assainir et d’embellir la ville, en la dEbarrassant de ses mendiants, de ses ivrognes et de ses charlatans sous l’impulsion de l’intendant gEnEral de ChambEry, du châtelain chargE de la police locale et du directeur des Bains nommE en 1783. Quatre ans plus tard, c’est un poste de mEdecin qui est crEE, un règlement est instituE, on tolère les jeux, même s’ils ne sont pas officiellement autorisEs, on recourt à  la publicitE des gazettes… Les saisons de 1790 et 1791 seront brillantes.© Micberth

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