Une compilation de textes d’époques bien distinctes, retracent chacun une fraction de l’histoire de la cité, qu’interprète leur carte respective. Une histoire, apparemment, un peu différente de celle qui nous était proposée jusque-là. A quoi pouvait bien ressembler la ville de Rosporden en 1678 ? Tel était le sujet de la conférence-diaporama donnée en février 2024, en laquelle je présentais une carte de la ville et évoquais ses propriétaires. Entretemps, ont été réunis les éléments susceptibles de dépeindre la ville de 1641, celle de 1540, et enfin les rares, mais ô combien, précieux textes, relatifs à la cité de la deuxième moitié du XIIIe siècle. Pour cette dernière, point de carte : la matière faisant défaut ; c’eut été forcément irréaliste. La carte de la ville de 1540 est la représentation graphique la plus ancienne sur laquelle nous pouvons nous appuyer. La ville était-elle si différente de celle du cadastre napoléonien ? Le lecteur jugera. Nous nous attarderons quelque peu sur l’épisode de l’incendie de la ville en 1594 par les Espagnols et tenterons d’en analyser les faits en comparant les données. La carte de 1641 préfigure celle de 1678, laquelle, par la précision des aveux décrivant les bâtis et les parcelles n’a d’égale que le descriptif de ses propriétaires sous Louis le quatorzième. Qui étaient ces possédants, quels étaient leurs fonctions, leurs rôles, comment vivaient-ils ? Nous aborderons enfin le cadastre napoléonien du XIXe siècle, puis les délibérations du conseil communal dont, notamment, ceux de la période révolutionnaire. Ils sont un préalable à l’étude du contexte et des personnages de cette nouvelle ère. Puisse cet ouvrage apporter une plus grande connaissance sur le passé de cette ville, tordre le cou à quelques mythes et rectifier quelques erreurs. Mais avant tout, puisse sa lecture vous procurer quelque satisfaction.