1906. Rien d’Etonnant à ce que RenE Vallery-Radot ait prEfacE les foisonnantes Chroniques d’Ernest Girard : sa passion pour ” la contrEe arboisienne, à la fois imposante et intime, EclairEe, selon les heures, d’une lumière vive ou envahie de grandes ombres bleues qui descendent lentement des rochers de la Châtelaine ” et son admiration pour l’historien, douE d’un talent de conteur, ne pouvaient que l’inciter à apporter sa pierre à l’Edifice. N’avait-il pas, au prEalable, dEvorE ces pages ” Ecrites par celui qui a si bien compris, si bien aimE, si bien racontE Arbois ” ? D’ailleurs, quel lecteur ne serait touchE, comme lui, par le rEcit du siège de la ville (1595), au cours duquel seul le feu nourri des canons français put venir à bout des ” Arboisiens hEroà¯ques “, aidEs par leurs femmes qui travaillaient à renforcer les dEfenses ? Qui ne serait sEduit et amusE, le temps ayant fait son œuvre, par l’histoire Epique du ” chemin vinetier ” qui opposa si longtemps Arbois à Salins (au XVIIIe siècle), ou EtonnE par les proportions que prit l’alerte des brigands du 23 juillet 1789, ainsi que par la ” brochure sEditieuse ” qui agita les esprits, dans la citE, au cours de l’annEe 1790 ? L’histoire du canton d’Arbois, et de la rEgion proche, est d’une telle diversitE et d’une telle richesse que, servie par une plume alerte, elle ne peut manquer de frapper et d’Emouvoir. Songeons (entre autres) à la personnalitE Etonnante du cardinal Pierre de la Baume, mEcène au train de vie princier, si gEnEreux pour la citE, inhumE le 4 mai 1544 dans l’Eglise de Saint-Just ; ou aux terribles EvEnements survenus dans la ville, lors de sa prise par le duc de Longueville, en juillet 1638 (” tuerie silencieuse ” des soldats ivres dans les caves et destruction d’une partie de la localitE ) ; à l’incendie qui ravagea le clocher de l’Eglise en 1651, provoquE par des fusEes lancEes pour la fête de saint Georges, et suscitant une Emotion populaire considErable ; sans oublier Bayhier de Brouker, le seul dEfenseur de Louis XVI, à Arbois, en janvier 1793, l’Arboisien Pichegru à la destinEe extraordinaire et l’affliction de la citE tout entière lors de la mort de Pasteur, dont la maison paternelle est à Arbois. © Micberth